En 2020, selon l’Insee, 4,4 % de la population française a renoncé aux soins, dont 2 % pour des raisons financières. Ce chiffre inquiétant souligne une réalité préoccupante : malgré les dispositifs publics comme la Complémentaire santé solidaire (C2S), de nombreux citoyens en difficulté ne bénéficient pas des aides disponibles. La C2S, qui a remplacé la CMU-C et l’ACS depuis 2019, vise pourtant à offrir une couverture de santé gratuite aux plus modestes.
Une prise en charge complète
Les remboursements de la Sécurité sociale ne suffisent pas à couvrir toutes les dépenses de santé, la souscription à une complémentaire est indispensable pour limiter le reste à charge. La C2S est une solution publique gratuite qui couvre l’ensemble des frais médicaux dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale. Que ce soit pour des consultations chez le généraliste, le spécialiste, ou encore des hospitalisations, tout est pris en charge. Les bénéficiaires échappent aux franchises médicales et participations forfaitaires, profitant du tiers payant qui les dispense d’avancer les frais.
Deux régimes
Automatiquement octroyée aux allocataires du RSA et leurs enfants de moins de 25 ans, la C2S est attribuée sous condition de ressources pour les autres. Les plafonds de ressources ont été relevés en mars 2024, facilitant l’accès à cette aide. Une personne seule en métropole peut désormais bénéficier de la C2S avec des revenus annuels maximum de 10.166 €, et jusqu’à 21.348 € pour une famille avec deux enfants. Même ceux légèrement au-dessus de ces seuils peuvent profiter de la C2S en versant une petite contribution d’environ 1 € par jour.
Une campagne de sensibilisation
Malgré ces avantages, le taux de non-recours reste élevé. En novembre 2023, l’Assurance maladie a lancé une campagne d’information pour sensibiliser les usagers aux dispositifs disponibles. Avec plus de 11 millions de personnes éligibles en 2020, il est crucial de maximiser l’accès à la C2S pour combattre le renoncement aux soins et assurer à tous une couverture santé digne de ce nom.